Ah les petits maudits je les aurais volontiers envoyés à Sherbrooke et à Gatineau chez mes cousins Michel et Louis, ornithologues émérites. Pendant trois étés à tour de rôle , ils me servaient de réveil . Inutile d'essayer de dormir plus tard que 5:30h ou 6:00h la cacophonie est en marche.
La première alarme est venue d'un geai bleu et d'un écureuil qui face à face règlaient leurs différends à coups de bec et de frous-frous sur la clôture blanche derrière chez-moi. L'écureuil défendait ses arachides cachées dans mes plates-bandes.
L'été suivant j'ai eu droit à deux corneilles qui enseignaient le vol à leurs petits. Couac ,couac, couac la mélodie n'arrêtait pas. Puis quand je frisais la crise de nerfs , elles partaient pour la journée mais revenaient au dortoir le soir. J'ai connu aussi l'épervier de Cooper qui avec ses kik, kik, kik et son vol plané, a l'air d'un colonel commandant son régiment. Il se perchait sur le toit de l'immeuble et surveillait je ne sais qui ou quoi. Il recommençait son manège le soir vers 19:00h.
Je croyais avoir le plaisir de nourrir les oiseaux lors de mon retour à St-Jean-sur-Richelieu avec des graines de tournesol striées. Tout de suite les oiseaux ont été délogés par un écureuil qui s'est approprié la mangeoire et qui y a déposé ses empreintes dentaires. Il était d'une telle voracité qu'après une semaine j'ai retiré la mangeoire en sa présence , lui expliquant que des goinfres comme lui il fallait les mettre au pas. Je lui ai donné une heure de rendez-vous quotidienne à 16:00h . Sachez qu'il connaissait l'heure, il m'attendait assis sur la clôture et je dosais sa pitance. Par mauvais temps il m'arrivait de l'oublier, je le trouvais sur le dossier de ma berçeuse , patient, me regardant par la fenêtre du patio.
L'hiver a fermé le robinet et comme mon trottoir sert d'autoroute pour les chats, l'écureuil a dû programmer son GPS vers le chêne et les érables. J'ai su aussi par les locataires du deuxième que certains craignent les rongeurs...
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