La ferme de tante Alice n'était pas aussi modernisée que celle de mes autres parents. L'électricité y est venue plus tard , nos besoins naturels se faisaient dans la `` chiotte ``extérieure laquelle avait besoin d'être vidangée et les déchets divers de la maison, portés sur un coin reculé de la terre.
En hiver, la jument de François mon cousin, attelée à un traineau bas sur lisses permettait de transporter un gros baril rempli de déchets à condition qu'on tienne celui-ci en équilibre.
Certains chevaux ont peur de la fourrure me dit François et pour cette raison la pelisse servant à nous isoler du froid doit être posée la fourrure face au sol.
Nous partons , François debout les rênes dans une main, l'autre main posée sur le baril en équilibre. Moi, assise sur la pelisse tenant le baril de mes pieds et de mes mains. Nous glissons lentement sans problème lorsqu'à environ 500 mètres de notre point d'arrivée une fois encore, une idée me vient.
Il faut que je vérifie si cette paisible jument a peur de la fourrure. Je retourne donc un coin de la pelisse en attirant l'attention de la jument par un clic clic, elle jette un oeil farouche à la pelisse et la voilà partie au galop. J'ai failli être éjectée du traineau, François s'est retenu comme un cowboy en rodéo au baril et a réussi à la dernière seconde en tirant sur les rênes à immobiliser la charge avant que le baril rempli d'immondices ne se renverse à l'endroit prévu.
Cette fois je n'étais certes pas très futée et François indulgent n'a rien dit.
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