Ce jujube à la réglisse que je savoure goulûment bien avant le Jour de l'An réveille mes papilles et me rappelle que l'an dernier en feuilletant une revue qui présentait les décorations traditionnelles et les nouveautés des Fêtes de fin d'année, je suis tombée à la renverse en y trouvant mon arbre à jujubes. Je dis mon arbre à jujubes car je crois bien que je suis la seule des nombreux petits enfants de ma grand-mère maternelle à attacher autant d'importance émotive à cet arbre de plastique.
Il trônait au milieu de la table sur la belle nappe blanche au Jour de l'An chez grand-maman Rondeau. Deux embranchements qui s'entrecroisaient par le milieu et qui tenaient bien droits sur un socle à rebord.Les jujubes en forme de cloche venaient se percher sur les branchettes et donnaient un air de bonheur à cet imitation d'arbre dont le rebord contenait des jujubes en réserve.Un vrai délice, ces jujubes rouges, verts et blancs recouverts d'un givre sucré; ils me faisaient aimer davantage la rencontre annuelle des cousins et cousines qui avec mes oncles et mes tantes remplissaient les deux tablées du Jour de l'An.
Les mets traditionnels: tourtières, dinde, ragoût de pattes et leurs accompagnements étaient au rendez-vous. Sans doute parce que mes grands-parents vivaient tout près de la frontière américaine à Beebe-Rock Island, ils avaient intégré des mets plus ``anglais``: mince meat, gâteau aux fruits, tartes au suif, plum pudding à leur menu . Je ne dédaignais pas tous ces bons plats mais je me souviens avec plus de plaisir de tous les à côté de cette boustifaille.
Cousin Paul, le plus agé des cousins présents était à lui seul, un phénomène. Il avait instauré un système de passe- passe de nourriture et d'ustensiles qui nous faisait rire à nous étouffer. Il décidait que cousine Jacqueline voulait des cornichons , nous nous passions le plateau de cornichons de main à main jusqu'à ce qu'il se positionne face à l'assiette de Jacqueline, puis tout de suite Paul énonçait que cousin Robert voulait la sauce, la promenade de la sauce commençait . Presque tous les plats de la table se déplaçaient ainsi et souvent la même cousine ou le même cousin accumulait devant son assiette une grande quantité de plats, fourchettes, salières...
Nous formions une tablée d'enfants, la dernière de deux ou trois tablées selon les années. Ma grand-mère recevait entre trente et quarante -cinq invités. Tante Thérèse et son mari Richard qui habitaient avec elle étaient les véritables hôtes car grand-maman avait gardé des séquelles de son hémiplégie survenue à la naissance de la dix- septième de sa tribu. On nous conseillait à nous les petits enfants d'être bien tranquilles pour ne pas fatiguer grand-maman. Il ne fallait surtout pas toucher au piano du salon, il valait mieux éviter de glisser sur la belle rampe de l'escalier, veiller à ne pas parler trop fort. Quand arrivait enfin notre tablée nous avions notre revanche sur les consignes et nous nous plongions à coeur joie dans nos fantaisies. Paul avait une voix de stentor, un débit rapide , heureusement qu'il était présent , grâce à lui et ses ``folies`` le Jour de l'An est devenu mémorable.
Si l'arbre à jujubes était ma décoration préférée , la guimauve ornée d'une petite chandelle d'anniversaire et entourée d'un ruban sur lequel on avait enfilé un Life Saver de couleur pour en faire une sorte de bougeoir, me fascinait aussi. Ce bougeoir réchauffait le devant de notre assiette. Ma gourmandise pour les jujubes et les guimauves ne date pas d'hier , je dois mettre la faute sur le Jour de l'An . Sur mon calendrier, il y a maintenant plusieurs Jours de l'An surtout depuis qu'une amie m'a fait cadeau du fameux arbre à jujubes, jujubes à saveur de grand-mère.
Bonne Année 2012
Denise XXX
claire comme l'eau
la nature , ses éléments et la gent qui la peuple
vendredi 30 décembre 2011
mercredi 7 décembre 2011
Noel, je l'apprivoise encore
Aussi bien le dire franchement, Noel n'est pas ma tasse de thé . J'ai toujours su que le père Noel et mes parents se confondaient et ceux-ci ne se sont jamais forçés pour me prouver le contraire. A partir de novembre ma mère nous prévenait , cette année encore son budget serré rendait les cadeaux improbables. J'aurais dû comprendre au fil du temps que son discours cherchait à me faire apprécier davantage les cadeaux qui s'abritaient sous le sapin qu'elle décorait chaque année avec la même élégance. Hélas je n'aimais pas ce genre de décoration à l'aluminium , je prenais ses paroles au premier degré et lorsque j'ouvrais mes cadeaux j'avais chaque fois l'impression d'avoir enlevé le beurre sur le pain familial.
Ainsi, je n'ai jamais aimé Noel sauf pour les mets si délicieux que ma mère préparaient avec plaisir . Elle aimait cuisiner et avait un don particulier pour les tourtières, les tartes ,les beignets et les diverses bouchées sucrées typiques du temps des fêtes.
Chez-nous , Noel n'était pas véritablement une fête d'enfants, nous n'étions que mon frère et moi.. Mes parents invitaient deux de mes oncles et tantes qui après un repas copieux jouaient aux cartes en prenant un petit coup . Ils s'amusaient ferme.Quand la neige acceptait de tomber , heureusement je partais pour une longue marche et j'arrivais à trouver un peu plus de charme à cette fête où le petit Jésus était sensé vous ravir.
Nos cadeaux étaient prévisibles. Ma mère m' achetait un présent au nom de mon frère plus jeune : un jupon, des collants, des gants selon les années. Elle- même me donnait un vêtement d'hiver, en de rares occasions, je recevaient des patins. Adolescente, je craignais de recevoir de la part de mon frère , un soutien- gorge . Vous voyez la scène: j'ouvre mon cadeau devant la parenté qui admire avec moi le sous -vêtement, à l'eau la pudeur...
Après mon mariage , mon mari et moi avons participé aux jeux de cartes et j'ai pris du plaisir avec la Dame de Pique et le 500. L'oncle Fernand un véritable clown qui pouvait révéler les cartes de sa main en faisant semblant de raconter une histoire, m' enlevait toute culpabilité pour la tricherie à laquelle je me laissais aller pour rigoler. Oncle Germain chez qui ma famille ira réveillonner dans les années 1980, était ténor dans la chorale de sa paroisse. Après la messe de minuit , nous chantions en les déformant quelque peu les Glo... oooria des ``Anges dans nos campagnes``et les autres beaux cantiques traditionnels.
A quatre heures dans la nuit, il fallait faire le trajet Bromptonville-Coaticook en essayant de tenir nos yeux bien ouverts et le lendemain en après-midi celui du retour à notre domicile qui par beau temps se faisait en deux heures. Je trouvais stressante cette période de l'année qui nous donnait congé pour mieux nous faire travailler: courses, bouffe, vaisselle, décorations, cadeaux. C'était déjà l'ère de la consommation , prémices des années 2000. Ma petite fille Oxanne adore les festivités et je puise un peu de sa joie pour combattre ma nostalgie. Peut-être bien que le père Noel existe pour le vrai: quelqu'un a mangé les biscuits et bu le verre de lait pendant que mon chat mangeait ses croquettes...
Joeux Noel 2011
Ainsi, je n'ai jamais aimé Noel sauf pour les mets si délicieux que ma mère préparaient avec plaisir . Elle aimait cuisiner et avait un don particulier pour les tourtières, les tartes ,les beignets et les diverses bouchées sucrées typiques du temps des fêtes.
Chez-nous , Noel n'était pas véritablement une fête d'enfants, nous n'étions que mon frère et moi.. Mes parents invitaient deux de mes oncles et tantes qui après un repas copieux jouaient aux cartes en prenant un petit coup . Ils s'amusaient ferme.Quand la neige acceptait de tomber , heureusement je partais pour une longue marche et j'arrivais à trouver un peu plus de charme à cette fête où le petit Jésus était sensé vous ravir.
Nos cadeaux étaient prévisibles. Ma mère m' achetait un présent au nom de mon frère plus jeune : un jupon, des collants, des gants selon les années. Elle- même me donnait un vêtement d'hiver, en de rares occasions, je recevaient des patins. Adolescente, je craignais de recevoir de la part de mon frère , un soutien- gorge . Vous voyez la scène: j'ouvre mon cadeau devant la parenté qui admire avec moi le sous -vêtement, à l'eau la pudeur...
Après mon mariage , mon mari et moi avons participé aux jeux de cartes et j'ai pris du plaisir avec la Dame de Pique et le 500. L'oncle Fernand un véritable clown qui pouvait révéler les cartes de sa main en faisant semblant de raconter une histoire, m' enlevait toute culpabilité pour la tricherie à laquelle je me laissais aller pour rigoler. Oncle Germain chez qui ma famille ira réveillonner dans les années 1980, était ténor dans la chorale de sa paroisse. Après la messe de minuit , nous chantions en les déformant quelque peu les Glo... oooria des ``Anges dans nos campagnes``et les autres beaux cantiques traditionnels.
A quatre heures dans la nuit, il fallait faire le trajet Bromptonville-Coaticook en essayant de tenir nos yeux bien ouverts et le lendemain en après-midi celui du retour à notre domicile qui par beau temps se faisait en deux heures. Je trouvais stressante cette période de l'année qui nous donnait congé pour mieux nous faire travailler: courses, bouffe, vaisselle, décorations, cadeaux. C'était déjà l'ère de la consommation , prémices des années 2000. Ma petite fille Oxanne adore les festivités et je puise un peu de sa joie pour combattre ma nostalgie. Peut-être bien que le père Noel existe pour le vrai: quelqu'un a mangé les biscuits et bu le verre de lait pendant que mon chat mangeait ses croquettes...
Joeux Noel 2011
vendredi 2 septembre 2011
Les secrets
Ecoute le vent se lève
La feuille plie , le son jaillit
Entend sa plainte brève
Au milieu de ta nuit
Ta nuit coupée de paroles
Secrets trop bien enfouis
Silence gerbe de corolles
Aux jardins qui fuient
Entend le vent porter douleur
Berceuse qui guérit
Mélodie de douceur
Pour ton coeur en charpie
Ecoute le vent s'est tu
La feuille se déplie
Entend le silence revenu
Refuge choisi
La feuille plie , le son jaillit
Entend sa plainte brève
Au milieu de ta nuit
Ta nuit coupée de paroles
Secrets trop bien enfouis
Silence gerbe de corolles
Aux jardins qui fuient
Entend le vent porter douleur
Berceuse qui guérit
Mélodie de douceur
Pour ton coeur en charpie
Ecoute le vent s'est tu
La feuille se déplie
Entend le silence revenu
Refuge choisi
jeudi 1 septembre 2011
Les amants
Quand le soleil sur la rivière
Chauffe les berges égayées
Les amants sur leur litière
Froissent les draps, les oreillers
Se sont reconnus, se sont aimés
Comme les oiseaux au mois de mai
Leurs corps repus dorment enlacés
Début de temps nouveaux, sentiments entremêlés
La jouissance flux et reflux , tous les sens contentés
Quand la neige sur la rivière
Gèle les eaux moins agitées
Les amants revenus d'ébats éphémères
Comme fardeaux longtemps trainés
Sans promesses convenues, sans reproches amers
Laissent souvenirs les plus beaux
Sur leur couche délaissée
La neige et le soleil sur la rivière
Confondent les amants esseulés
Chauffe les berges égayées
Les amants sur leur litière
Froissent les draps, les oreillers
Se sont reconnus, se sont aimés
Comme les oiseaux au mois de mai
Leurs corps repus dorment enlacés
Début de temps nouveaux, sentiments entremêlés
La jouissance flux et reflux , tous les sens contentés
Quand la neige sur la rivière
Gèle les eaux moins agitées
Les amants revenus d'ébats éphémères
Comme fardeaux longtemps trainés
Sans promesses convenues, sans reproches amers
Laissent souvenirs les plus beaux
Sur leur couche délaissée
La neige et le soleil sur la rivière
Confondent les amants esseulés
mercredi 31 août 2011
Une future émigrante
Dieu le Père
Rue du Paradis
CIEL UNI VERS
Cher Monsieur,
Permettez que je me présente, je suis Denise Trudel et j'ai un intérêt de plus en plus marqué pour votre lieu de séjour. Sachant qu'un jour ou l'autre je serai des vôtres, je voudrais être tout à fait prête afin de m'adapter le mieux et le plus rapidement possible à cette forme d'émigration. On m'a déjà informée que nuls passeport ou visa ne sont nécessaires. Je me demandais comment vous pourrez me reconnaître étant donné que mes empreintes digitales comme mon ADN ne seront plus disponibles.
Je voudrais aussi savoir si je dois me mettre tout de suite à l'étude du chinois. Je parle le français, une langue régionale, je me débrouille en anglais, sûrement que beaucoup de vos citoyens parlent cette langue au CIEL mais le chinois me semble plus pratique, ils sont tellement nombreux.
Pourriez-vous me donner aussi une petite idée de la tenue vestimentaire appropriée, je suis mal à l'aise avec la nudité, je suis frileuse, je ne me vois pas du tout porter la burka . J'attends votre suggestion , elle sera celle d'un être de bon goût et de bon jugement.
Qu'en est-il du travail, ici les équivalences pour les diplômes posent problèmes, exigez-vous des cours d'appoint? Sans vouloir vous offenser je désirerai sans doute travailler un peu ne serait-ce que pour m'entourer d'un réseau social car nous regarder face à face tous les jours peut devenir gênant pour nous deux. Avec ma notion terrestre d'éternité ça peut être long pas à peu près.
Votre système économique souffre-t-il comme le nôtre d'inflation, de récession? Je préfère connaître la vérité maintenant pour éviter la dépression pendant...
J'ignore si vous tenez quelques fois des élections , c'est pas que j'aime la politique tant que cela, je veux juste vous signaler la présence d'un bon Jack arrivé chez-vous depuis peu, il vous ferait un super candidat.
Je suis une adepte des nouvelles continues, je souhaiterais continuer à me tenir au courant de ce qui se passe dans l' UNI VERS, votre système est-il compatible avec le nôtre? J'ai tenté de vous envoyer un courriel, mon serveur me signifie que la puissance de vos ordinateurs est telle que mon message est périmé avant d'arriver chez-vous, est-ce un virus?
J'allais oublier de vous interroger sur les mets servis dans vos cafétérias, je m'accommode de presque tous les plats dits exotiques, seulement si vous pouviez servir de la poutine , ne serait-ce qu'une fois par année, je me sentirais comme chez-nous.
Espérant monsieur que vous comprenez toute la fascination que suscite en moi votre pays idyllique, je demeure attentive à vos réponses et suggestions et votre future nouvelle arrivante.
Bien à vous,
Denise Trudel
Rue du Paradis
CIEL UNI VERS
Cher Monsieur,
Permettez que je me présente, je suis Denise Trudel et j'ai un intérêt de plus en plus marqué pour votre lieu de séjour. Sachant qu'un jour ou l'autre je serai des vôtres, je voudrais être tout à fait prête afin de m'adapter le mieux et le plus rapidement possible à cette forme d'émigration. On m'a déjà informée que nuls passeport ou visa ne sont nécessaires. Je me demandais comment vous pourrez me reconnaître étant donné que mes empreintes digitales comme mon ADN ne seront plus disponibles.
Je voudrais aussi savoir si je dois me mettre tout de suite à l'étude du chinois. Je parle le français, une langue régionale, je me débrouille en anglais, sûrement que beaucoup de vos citoyens parlent cette langue au CIEL mais le chinois me semble plus pratique, ils sont tellement nombreux.
Pourriez-vous me donner aussi une petite idée de la tenue vestimentaire appropriée, je suis mal à l'aise avec la nudité, je suis frileuse, je ne me vois pas du tout porter la burka . J'attends votre suggestion , elle sera celle d'un être de bon goût et de bon jugement.
Qu'en est-il du travail, ici les équivalences pour les diplômes posent problèmes, exigez-vous des cours d'appoint? Sans vouloir vous offenser je désirerai sans doute travailler un peu ne serait-ce que pour m'entourer d'un réseau social car nous regarder face à face tous les jours peut devenir gênant pour nous deux. Avec ma notion terrestre d'éternité ça peut être long pas à peu près.
Votre système économique souffre-t-il comme le nôtre d'inflation, de récession? Je préfère connaître la vérité maintenant pour éviter la dépression pendant...
J'ignore si vous tenez quelques fois des élections , c'est pas que j'aime la politique tant que cela, je veux juste vous signaler la présence d'un bon Jack arrivé chez-vous depuis peu, il vous ferait un super candidat.
Je suis une adepte des nouvelles continues, je souhaiterais continuer à me tenir au courant de ce qui se passe dans l' UNI VERS, votre système est-il compatible avec le nôtre? J'ai tenté de vous envoyer un courriel, mon serveur me signifie que la puissance de vos ordinateurs est telle que mon message est périmé avant d'arriver chez-vous, est-ce un virus?
J'allais oublier de vous interroger sur les mets servis dans vos cafétérias, je m'accommode de presque tous les plats dits exotiques, seulement si vous pouviez servir de la poutine , ne serait-ce qu'une fois par année, je me sentirais comme chez-nous.
Espérant monsieur que vous comprenez toute la fascination que suscite en moi votre pays idyllique, je demeure attentive à vos réponses et suggestions et votre future nouvelle arrivante.
Bien à vous,
Denise Trudel
mardi 30 août 2011
la misère des aliments
Misère de misère je n'arriverai donc jamais à y voir clair. Est-ce la faute à mon père si j'aime autant le beurre , ça doit sûrement être génétique!
Dire que je me suis privée de lui pendant vingt-cinq ans. J'ai participé sciemment à la guerre du beurre versus la margarine dès le début de mon mariage . Mon mari cardiaque de naissance avait subi une angioplastie trois ans plus tôt , la diététiste , l'Institut de Cardiologie au grand complet vous mettaient en garde sur les dangers du beurre. J'ai cuisiné à la margarine high-tech et à l'huile de tournesol . Misère de misère le beurre est bien meilleur au goût! Avez-vous déjà dégusté de la tourtière faite avec une pâte additionnée d'huile de tournesol. Vous n'avez rien manqué si votre réponse est négative, le gras coulait dans l'assiette. Je n'étais déjà pas trop fan de la tourtière traditionnelle alors vous pouvez vous imaginer mon dégoût de celle-là.
Misère de misère quel dilemme aussi avec le café et le thé! Le café excitant cardiaque donne des palpitations par contre il est un nettoyeur naturel de l'intestin, anticancérigène dit-on maintenant. Le thé qu'il fallait choisir vert pour toutes ses vertus antioxydantes a perdu quelques plumes au profit du thé blanc, plus rare et plus cher. Je me suis habituée aux thés de toutes couleurs après avoir testé le David 'thea, évidemment le fait que ce thé porte le nom de mon fils a sûrement contribué à en rehausser la saveur.Le café et moi n'avons pas d'atomes crochus, je ne fais pas la différence entre un bon café au dire des experts et un autre plus médiocre. Je vous rassure, je sais reconnaitre l'eau de vaisselle.
Misère de misère, j'aime aussi le chocolat, ça doit être encore génétique, ma grand-mère maternelle en raffolait et ne s'en privait pas. La chocolaterie La Foucade de St-Luc fait un chocolat au miel et aux graines de sésame qui vous retient sur terre, il n'y a rien de comparable au Paradis. Le chocolat ne fait plus engraisser si consommé modérément, est bon pour le coeur, protège de l' AVC, est aphrodiaque, un vrai bonheur. Même le chocolat au lait a retrouvé ses lettres de noblesse. On le gaspille pour les massages mais si ça vous tente de l'absorber de cette façon allez-y misère de misère.
Heureusement le poisson a presque toujours été un aliment qui faisait l'unanimité, omégas 3 à profusion. il fait les beaux jours de Louis mon cousin pécheur et pêcheur. Ah! J'oubliais le mercure misère de misère, y a rien de parfait et attention aux arêtes, tout à coup que...
De la bologne crue en sandwich avec un peu de moutarde, c'est assez bon! Gare à la salmonellose toutefois . Ma mère la faisait aussi frire avec du Beurre dans la poêle , accompagnée de patates pilées et de sauce brune, un vrai délice, Oui, vous pouvez ajouter du brocoli, aliment chouchou par excellence mais je préfère les carottes et les petits pois misère de misère à cause de mes yeux.
Une bonne salade arrosée d'huile d'olives de première pression, c'est le nec plus ultra de la gastronomie méditerranéenne. Il y a vingt ans on disait que l'huile d'olives faisait engraisser, avait un goût acide et coûtait trop cher.Vous pouvez accompagner votre salade de bons fromages au lait cru.
Sachez quand même que j'ai lu des choses ``ben meuchantes``sur le lait cru, misère de misère que c'est compliqué.
Le four à micro-ondes, une chance qu'il ne se mange pas car il parait , je vous le dis sous toute réserve que certaines ondes...misère de misère n'allez surtout pas répandre la nouvelle!
Si vous êtes à table , je vous souhaite bon appétit!
Dire que je me suis privée de lui pendant vingt-cinq ans. J'ai participé sciemment à la guerre du beurre versus la margarine dès le début de mon mariage . Mon mari cardiaque de naissance avait subi une angioplastie trois ans plus tôt , la diététiste , l'Institut de Cardiologie au grand complet vous mettaient en garde sur les dangers du beurre. J'ai cuisiné à la margarine high-tech et à l'huile de tournesol . Misère de misère le beurre est bien meilleur au goût! Avez-vous déjà dégusté de la tourtière faite avec une pâte additionnée d'huile de tournesol. Vous n'avez rien manqué si votre réponse est négative, le gras coulait dans l'assiette. Je n'étais déjà pas trop fan de la tourtière traditionnelle alors vous pouvez vous imaginer mon dégoût de celle-là.
Misère de misère quel dilemme aussi avec le café et le thé! Le café excitant cardiaque donne des palpitations par contre il est un nettoyeur naturel de l'intestin, anticancérigène dit-on maintenant. Le thé qu'il fallait choisir vert pour toutes ses vertus antioxydantes a perdu quelques plumes au profit du thé blanc, plus rare et plus cher. Je me suis habituée aux thés de toutes couleurs après avoir testé le David 'thea, évidemment le fait que ce thé porte le nom de mon fils a sûrement contribué à en rehausser la saveur.Le café et moi n'avons pas d'atomes crochus, je ne fais pas la différence entre un bon café au dire des experts et un autre plus médiocre. Je vous rassure, je sais reconnaitre l'eau de vaisselle.
Misère de misère, j'aime aussi le chocolat, ça doit être encore génétique, ma grand-mère maternelle en raffolait et ne s'en privait pas. La chocolaterie La Foucade de St-Luc fait un chocolat au miel et aux graines de sésame qui vous retient sur terre, il n'y a rien de comparable au Paradis. Le chocolat ne fait plus engraisser si consommé modérément, est bon pour le coeur, protège de l' AVC, est aphrodiaque, un vrai bonheur. Même le chocolat au lait a retrouvé ses lettres de noblesse. On le gaspille pour les massages mais si ça vous tente de l'absorber de cette façon allez-y misère de misère.
Heureusement le poisson a presque toujours été un aliment qui faisait l'unanimité, omégas 3 à profusion. il fait les beaux jours de Louis mon cousin pécheur et pêcheur. Ah! J'oubliais le mercure misère de misère, y a rien de parfait et attention aux arêtes, tout à coup que...
De la bologne crue en sandwich avec un peu de moutarde, c'est assez bon! Gare à la salmonellose toutefois . Ma mère la faisait aussi frire avec du Beurre dans la poêle , accompagnée de patates pilées et de sauce brune, un vrai délice, Oui, vous pouvez ajouter du brocoli, aliment chouchou par excellence mais je préfère les carottes et les petits pois misère de misère à cause de mes yeux.
Une bonne salade arrosée d'huile d'olives de première pression, c'est le nec plus ultra de la gastronomie méditerranéenne. Il y a vingt ans on disait que l'huile d'olives faisait engraisser, avait un goût acide et coûtait trop cher.Vous pouvez accompagner votre salade de bons fromages au lait cru.
Sachez quand même que j'ai lu des choses ``ben meuchantes``sur le lait cru, misère de misère que c'est compliqué.
Le four à micro-ondes, une chance qu'il ne se mange pas car il parait , je vous le dis sous toute réserve que certaines ondes...misère de misère n'allez surtout pas répandre la nouvelle!
Si vous êtes à table , je vous souhaite bon appétit!
lundi 29 août 2011
Esclave de sa liberté
Un jour il fallut qu' ``en toute liberté`` je choisisse une profession, je terminais ma onzième année de scolarité.Le choix était relativement facile à faire: infirmière, enseignante, coiffeuse, secrétaire si je choisissais de continuer à étudier.
J'aimais l'étude, apprendre de nouvelles choses, les sciences qui commençaient à se développer m'intéressaient beaucoup. Je me voyais médecin; j'ai du revenir sur terre, mes parents n'avaient pas les moyens de me payer des études de médecine. Je songeai à devenir infirmière, les études me convenaient, de plus à cette époque les infirmières recevaient un petit salaire mensuel ce qui soulagerait mes parents.Il y avait un hic: j'avais une phobie de la mort, celle des autres. Les larmes me montaient aux yeux dès que j'évoquais le mot et toutes les émotions qui tournaient autour.
Il ne me restait peu de choix, j'optai pour l'enseignement car j'aimais les enfants, les ados. Les cours se donnaient dans mon patelin et je pouvais poursuivre les études jusqu'au doctorat après l'acquisition de mon premier brevet. J'ai travaillé l'été et les week-ends pour payer mes frais. J'ai d'abord obtenu un brevet B qui me donnait la permission d'enseigner au primaire et aux deux premières années du secondaire. Les soeurs de la Présentation de Marie m'engagèrent pour enseigner au secondaire à des étudiantes à peine plus jeunes que moi, je continuais mes études à temps partiel à Sherbrooke. En 1969 après mon mariage je retournai aux études à plein temps pour terminer mon baccalauréat à l'Ecole normale Eulalie Durocher affiliée à l'Université de Montréal.
Aussi surprenant que cela puisse paraître je n'ai jamais songé à faire de l'enseignement toute ma vie contrairement à mon mari qui en fit sa carrière .L'enseignement c'est aussi devoir faire de la discipline, celle-ci me donnait le trac de l'acteur, elle me causait des nuits d'insomnie.L'enseignement suscite les confidences, certaines m'ont plaçée dans une situation très inconfortable , j'étais tenue au secret mais je savais que j'aurais dû parler. Je me sentais impuissante et triste face à un tel dilemme.
J'enseignai aussi aux adultes, quelques- uns qui étaient chômeurs n'avaient pas eu le choix de leur retour aux études et me faisaient payer par leur arrogance , leur manque de liberté.Je donnai également des cours privés à des étudiants victimes d'accidents , de maladies ou au prise avec des problèmes psychologiques. Je ne me suis jamais résignée à enseigner dans une polyvalente , beaucoup trop ``usine`` pour mes valeurs.
Après quinze années d'enseignement , je devais passer à autres choses . Aussi quand des amies m'ont invitée à les joindre au magasin de produits naturels, j'ai hésité puis y voyant un défi je me suis impliquée à fond pendant dix ans, je pouvais continuer à apprendre ( certificat en gestion des affaires)
et reconnaître que je préférais la Nature tout court à celle des produits.
Je n'avais toutefois pas résolu ma peur de la mort. Je choisis de l'affronter avant que la vie m'y oblige. La mère de ma belle soeur Pauline est hospitalisée en phase terminale . Le travail de Pauline ne lui permet pas de passer de longues heures auprès de sa mère en semaine. Je lui offre deux jours de veille en semaine, mon horaire me le permettant. Je la veillai ainsi pendant trois semaines. . La mère de Pauline n'est pas morte en ma présence, je venais à peine de la quitter...sa mort m'a appris à accueillir les émotions du moment comme elles venaient, sans paniquer malgré les larmes. Cela m'a servi pour les trois personnes de ma famille qui sont décédées en ma présence par la suite .
J'ai fait depuis bien des choix en ``toute liberté`` mais je suis convaincue que j'ai été bien souvent esclave de ma liberté.
P.-S. Mille excuses à ma mère pour m'être enorgueillie de mes études elle qui me disait: `` si tes études t'enflent la tête un jour , je vais te rabattre le caquet assez vite .``
J'aimais l'étude, apprendre de nouvelles choses, les sciences qui commençaient à se développer m'intéressaient beaucoup. Je me voyais médecin; j'ai du revenir sur terre, mes parents n'avaient pas les moyens de me payer des études de médecine. Je songeai à devenir infirmière, les études me convenaient, de plus à cette époque les infirmières recevaient un petit salaire mensuel ce qui soulagerait mes parents.Il y avait un hic: j'avais une phobie de la mort, celle des autres. Les larmes me montaient aux yeux dès que j'évoquais le mot et toutes les émotions qui tournaient autour.
Il ne me restait peu de choix, j'optai pour l'enseignement car j'aimais les enfants, les ados. Les cours se donnaient dans mon patelin et je pouvais poursuivre les études jusqu'au doctorat après l'acquisition de mon premier brevet. J'ai travaillé l'été et les week-ends pour payer mes frais. J'ai d'abord obtenu un brevet B qui me donnait la permission d'enseigner au primaire et aux deux premières années du secondaire. Les soeurs de la Présentation de Marie m'engagèrent pour enseigner au secondaire à des étudiantes à peine plus jeunes que moi, je continuais mes études à temps partiel à Sherbrooke. En 1969 après mon mariage je retournai aux études à plein temps pour terminer mon baccalauréat à l'Ecole normale Eulalie Durocher affiliée à l'Université de Montréal.
Aussi surprenant que cela puisse paraître je n'ai jamais songé à faire de l'enseignement toute ma vie contrairement à mon mari qui en fit sa carrière .L'enseignement c'est aussi devoir faire de la discipline, celle-ci me donnait le trac de l'acteur, elle me causait des nuits d'insomnie.L'enseignement suscite les confidences, certaines m'ont plaçée dans une situation très inconfortable , j'étais tenue au secret mais je savais que j'aurais dû parler. Je me sentais impuissante et triste face à un tel dilemme.
J'enseignai aussi aux adultes, quelques- uns qui étaient chômeurs n'avaient pas eu le choix de leur retour aux études et me faisaient payer par leur arrogance , leur manque de liberté.Je donnai également des cours privés à des étudiants victimes d'accidents , de maladies ou au prise avec des problèmes psychologiques. Je ne me suis jamais résignée à enseigner dans une polyvalente , beaucoup trop ``usine`` pour mes valeurs.
Après quinze années d'enseignement , je devais passer à autres choses . Aussi quand des amies m'ont invitée à les joindre au magasin de produits naturels, j'ai hésité puis y voyant un défi je me suis impliquée à fond pendant dix ans, je pouvais continuer à apprendre ( certificat en gestion des affaires)
et reconnaître que je préférais la Nature tout court à celle des produits.
Je n'avais toutefois pas résolu ma peur de la mort. Je choisis de l'affronter avant que la vie m'y oblige. La mère de ma belle soeur Pauline est hospitalisée en phase terminale . Le travail de Pauline ne lui permet pas de passer de longues heures auprès de sa mère en semaine. Je lui offre deux jours de veille en semaine, mon horaire me le permettant. Je la veillai ainsi pendant trois semaines. . La mère de Pauline n'est pas morte en ma présence, je venais à peine de la quitter...sa mort m'a appris à accueillir les émotions du moment comme elles venaient, sans paniquer malgré les larmes. Cela m'a servi pour les trois personnes de ma famille qui sont décédées en ma présence par la suite .
J'ai fait depuis bien des choix en ``toute liberté`` mais je suis convaincue que j'ai été bien souvent esclave de ma liberté.
P.-S. Mille excuses à ma mère pour m'être enorgueillie de mes études elle qui me disait: `` si tes études t'enflent la tête un jour , je vais te rabattre le caquet assez vite .``
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