jeudi 18 août 2011

Le client a toujours raison

J'ai toujours été adepte d'une saine alimentation sans être fanatique. Je me suis intéressée aux plantes dans leur ensemble et aux plantes médicinales en particulier, j'ai suivi des cours de phytothérapie, de cuisine végétarienne, je ne suis pas devenue végétarienne pour autant bien que je l' aurais souhaité, la cuisine méditerranéenne me convient mieux.Tout cela pour vous dire que trois de mes amies ayant les mêmes intérets ont décidé d'ouvrir un magasin de produits naturels à Bedford en 1983. Le magasin a toujours pignon sur rue et j'en fus la co-propriétaire jusqu' en 1993.

J'ai passé dix années à travailler comme jamais je ne l'avais fait auparavant, car nous partions de zéro, il nous fallait tout faire, l'aménagement physique du local inclusivement. Dix années à constater que je n'avais pas  du tout la bosse des affaires, la marketing me donnait des allergies.  J'aimais apprendre  et j'ai appris comment tenir la comptabilité, j'ai appris les  qualités et les défauts de tous nos produits et j'ai surtout appris que dans la domaine des produits naturels il y va de modes comme dans d'autres secteurs de commerce. Les maladies   telles la candidose, l'hypoglicémie, la fibromyalgie, l'allergie au gluten pour ne nommer que celles-là profitent toutes de panacées...J'ai lu tellement d'études sur les différentes eaux embouteillées, filtrées, ozonées que je me suis presque noyée.

Je ne m'occupais pas des achats, c'était ma partenaire , Marie-Rose, qui le faisait très bien; elle pouvait  supporter mieux que moi, le fournisseur qui croyait son produit toujours le meilleur de sa catégorie.Ma force , c'était l'écoute des clients, la répartition des tâches , la gestion .

Si vous avez été dans le commerce, vous savez que les clients  ont toujours  raison, ceux-ci nous ont fait parfois de ces surprises.

En entrant travailler un  lundi j'ai reçu un grand nombre d'appels m'informant que le journal La Presse via Pierre Foglia, parlait de notre boutique. Je me méfiais car une amie peintre avait goûté au vitriol de Foglia, je craignais  que notre magasin passe à la casserole. J'achetai quand même le journal  trop curieuse de lire ce qu'il pouvait bien avoir à dire de nous.

Son éternelle fiancée lui avait acheté un nouveau produit contre l'odeur  nauséabonde des pieds . Le dépliant vantait les mérites exceptionnels du produit qui pour une fois avait tenu ses  promesses. Monsieur Foglia  déclarait en mentionnant l'endroit où se le procurer: la boutique naturelle à Bedford ,qu'il ne serait désormais plus obligé d'aller enterrer ses bas deux fois par année à Drummondville.
La publicité gratuite rédigée par un chroniqueur célèbre , ça se prend bien.

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