vendredi 30 décembre 2011

L'arbre à jujubes du Jour de l'An

Ce jujube à la réglisse que je savoure goulûment bien avant le Jour de l'An réveille mes papilles et me rappelle que l'an dernier en feuilletant une revue qui présentait les  décorations traditionnelles  et les nouveautés des Fêtes de fin d'année, je suis tombée à la renverse en y trouvant mon arbre à jujubes. Je dis mon arbre à jujubes car je crois bien que je suis la seule des nombreux petits enfants de ma grand-mère maternelle à attacher autant d'importance  émotive à cet arbre de plastique.

Il trônait au milieu de la table sur la belle nappe blanche au Jour de l'An chez grand-maman Rondeau. Deux embranchements qui s'entrecroisaient par le milieu et qui tenaient bien droits sur un socle à rebord.Les jujubes en forme de cloche venaient se percher sur les branchettes et donnaient un air de bonheur  à cet imitation d'arbre dont le rebord contenait des jujubes  en réserve.Un vrai délice, ces jujubes rouges, verts et blancs recouverts d'un givre sucré; ils me faisaient aimer davantage la rencontre annuelle des cousins et cousines qui avec mes oncles et mes tantes remplissaient les deux tablées du Jour de l'An.

Les mets traditionnels: tourtières, dinde, ragoût de pattes et leurs accompagnements étaient au rendez-vous. Sans doute parce que mes grands-parents vivaient tout près de la frontière américaine à Beebe-Rock Island, ils avaient intégré des mets plus ``anglais``: mince meat, gâteau aux fruits,  tartes au suif, plum pudding à leur menu . Je ne dédaignais pas tous ces bons plats mais je me souviens avec plus de plaisir de tous les à côté de cette boustifaille.

Cousin Paul, le plus agé des cousins présents était à lui seul, un phénomène. Il avait instauré un système de passe- passe de nourriture et d'ustensiles qui nous faisait rire à nous étouffer. Il décidait que  cousine Jacqueline voulait des cornichons , nous nous passions  le plateau de cornichons  de main à main jusqu'à ce qu'il se positionne face à l'assiette de Jacqueline, puis tout de suite  Paul énonçait que cousin Robert  voulait la sauce, la promenade de la sauce  commençait . Presque tous les  plats de la table se déplaçaient ainsi et souvent la même  cousine ou le même cousin accumulait devant son assiette une grande quantité de plats, fourchettes, salières...

Nous formions une tablée d'enfants, la dernière de deux ou trois tablées selon les années. Ma grand-mère recevait entre trente et quarante -cinq invités. Tante Thérèse et son mari Richard qui habitaient avec elle étaient les véritables hôtes car grand-maman avait gardé des séquelles de son hémiplégie  survenue à la naissance de la dix- septième de sa tribu. On nous conseillait à nous les petits enfants d'être bien tranquilles pour ne pas fatiguer grand-maman. Il ne fallait surtout pas toucher au piano du salon,  il valait mieux éviter de glisser sur la belle rampe de l'escalier, veiller à ne pas parler trop fort. Quand arrivait enfin notre tablée nous avions notre revanche sur les consignes et nous nous plongions à coeur joie dans nos fantaisies. Paul avait une voix de stentor, un débit rapide , heureusement qu'il était présent , grâce à lui et ses ``folies`` le Jour de l'An est devenu mémorable.

Si l'arbre à jujubes était ma décoration préférée , la guimauve ornée d'une petite chandelle d'anniversaire et entourée d'un ruban sur lequel on avait enfilé un Life Saver de couleur pour en faire une sorte de bougeoir, me fascinait aussi. Ce bougeoir réchauffait le devant de notre assiette. Ma gourmandise pour les jujubes et les guimauves ne date pas d'hier , je dois mettre la faute sur le Jour de l'An . Sur mon calendrier, il y a maintenant plusieurs Jours de l'An  surtout depuis qu'une amie m'a fait cadeau du fameux arbre à jujubes, jujubes à saveur de grand-mère.

Bonne Année 2012
Denise XXX

mercredi 7 décembre 2011

Noel, je l'apprivoise encore

Aussi bien le dire franchement, Noel n'est pas ma tasse de thé . J'ai toujours su que le père Noel et mes parents se confondaient et ceux-ci ne se sont jamais forçés pour me prouver le contraire. A partir de novembre ma mère nous prévenait , cette année encore son budget serré rendait les cadeaux improbables. J'aurais dû comprendre au fil du temps que son discours cherchait à me faire apprécier davantage  les cadeaux qui s'abritaient sous le sapin  qu'elle décorait chaque année avec la  même élégance. Hélas je n'aimais pas ce genre de décoration  à l'aluminium , je prenais ses paroles  au premier degré et  lorsque  j'ouvrais mes cadeaux  j'avais chaque fois l'impression d'avoir  enlevé le beurre sur le pain familial.
Ainsi, je n'ai jamais aimé Noel sauf  pour les mets si délicieux que ma mère préparaient avec plaisir . Elle aimait cuisiner et avait un don particulier pour les tourtières, les tartes ,les beignets et les diverses bouchées  sucrées typiques  du temps des fêtes.

Chez-nous , Noel n'était pas véritablement une fête d'enfants, nous n'étions que mon frère et moi.. Mes parents invitaient deux de mes oncles et tantes qui après un repas copieux jouaient aux cartes en prenant un petit coup . Ils s'amusaient ferme.Quand la neige acceptait de tomber , heureusement je partais pour une longue marche et j'arrivais à trouver un peu plus de charme à cette fête où le petit Jésus était sensé vous ravir.

Nos cadeaux étaient prévisibles. Ma mère m' achetait un présent au nom de mon frère plus jeune : un jupon, des collants, des gants selon les années. Elle- même me donnait un vêtement d'hiver,  en de rares occasions,  je recevaient des patins.  Adolescente, je craignais de recevoir de la part de mon frère , un soutien- gorge . Vous voyez la scène: j'ouvre  mon cadeau devant la parenté qui admire avec moi le sous -vêtement,  à l'eau la pudeur...

Après mon mariage , mon mari et moi avons  participé aux jeux de cartes et j'ai pris du plaisir avec la Dame de Pique et le 500. L'oncle Fernand un véritable clown qui pouvait  révéler les cartes de sa main en faisant semblant de raconter une histoire, m' enlevait toute culpabilité pour la tricherie à laquelle je me laissais  aller pour rigoler. Oncle Germain chez qui  ma famille ira réveillonner dans les années 1980, était ténor dans la chorale de sa paroisse. Après la messe de minuit , nous chantions en les déformant quelque peu  les Glo... oooria des ``Anges dans nos campagnes``et les autres beaux cantiques traditionnels.

A quatre heures dans la nuit, il fallait faire le trajet Bromptonville-Coaticook  en essayant de tenir nos yeux bien ouverts et le lendemain en après-midi celui du retour à notre domicile qui par beau temps se faisait en deux heures. Je trouvais stressante cette période de l'année qui nous donnait congé pour mieux nous faire travailler: courses, bouffe, vaisselle, décorations, cadeaux. C'était déjà l'ère de la consommation , prémices des années 2000. Ma petite fille Oxanne adore les festivités et je puise un peu de sa joie pour combattre ma nostalgie. Peut-être bien que le père Noel existe pour le vrai: quelqu'un a mangé les biscuits et bu le verre de lait pendant que mon chat mangeait ses croquettes...

Joeux Noel 2011

vendredi 2 septembre 2011

Les secrets

Ecoute le vent se lève
La feuille plie , le son jaillit

Entend sa plainte brève
Au milieu de ta nuit

Ta nuit coupée de paroles
Secrets trop bien enfouis

Silence gerbe de corolles
Aux jardins qui fuient

Entend le vent porter douleur
Berceuse qui guérit

Mélodie de douceur
Pour ton coeur en charpie

Ecoute le vent s'est tu
La feuille se déplie

Entend le silence revenu
Refuge choisi

jeudi 1 septembre 2011

Les amants

Quand le soleil sur la rivière
Chauffe les berges égayées

Les amants sur leur litière
Froissent les draps, les oreillers

Se sont reconnus, se sont aimés
Comme les oiseaux au mois de mai

Leurs corps repus dorment enlacés
Début de  temps nouveaux, sentiments entremêlés

La jouissance flux et reflux , tous les sens contentés

Quand la neige sur la rivière
Gèle les eaux moins agitées

Les amants revenus d'ébats éphémères
Comme fardeaux longtemps trainés

Sans  promesses  convenues, sans reproches amers

Laissent souvenirs les plus beaux
Sur leur couche délaissée

La neige et le soleil sur la rivière
 Confondent les amants esseulés

mercredi 31 août 2011

Une future émigrante

Dieu le Père
Rue du Paradis
CIEL  UNI VERS


Cher Monsieur,

Permettez que je me présente, je suis Denise Trudel et j'ai un intérêt de plus en plus marqué pour votre lieu de séjour. Sachant qu'un jour ou l'autre  je serai des vôtres, je voudrais être tout à fait prête  afin de m'adapter le mieux et le plus rapidement possible à cette forme d'émigration. On m'a déjà informée que nuls passeport ou visa ne sont nécessaires. Je me demandais comment  vous pourrez me reconnaître étant donné que mes empreintes digitales comme mon ADN ne seront plus disponibles.

Je voudrais aussi savoir si je dois me mettre  tout de suite à l'étude du chinois. Je parle le français, une langue régionale, je me débrouille en anglais, sûrement que beaucoup de vos citoyens parlent cette langue au  CIEL mais le chinois me semble plus pratique, ils sont tellement nombreux.

Pourriez-vous me donner aussi une petite idée de la tenue vestimentaire appropriée, je suis mal à l'aise avec la nudité, je suis frileuse, je ne me vois pas du tout porter  la burka . J'attends votre suggestion , elle sera celle d'un être de bon goût et de bon jugement.

Qu'en est-il du travail, ici  les équivalences pour les diplômes posent problèmes, exigez-vous des cours d'appoint? Sans vouloir vous offenser je désirerai sans doute travailler un peu ne serait-ce que pour  m'entourer d'un réseau social car nous regarder face à face tous les jours peut devenir gênant pour nous deux. Avec ma notion terrestre d'éternité  ça peut être long pas à peu près.

Votre système économique souffre-t-il comme le nôtre d'inflation, de récession? Je préfère connaître la vérité maintenant pour éviter la dépression pendant...

J'ignore si vous tenez quelques fois des élections , c'est pas que j'aime la politique tant que cela, je veux juste vous signaler la présence d'un bon Jack arrivé chez-vous depuis peu,  il vous ferait un super candidat.

Je suis une adepte des nouvelles continues, je souhaiterais continuer à me tenir au courant de ce qui se passe dans l' UNI VERS, votre système est-il compatible avec le nôtre? J'ai tenté de vous envoyer un courriel, mon serveur me signifie que la puissance de vos ordinateurs est telle que mon message est périmé avant d'arriver chez-vous, est-ce un virus?

J'allais oublier  de vous interroger sur les mets servis dans vos cafétérias, je m'accommode de presque tous les plats dits exotiques, seulement si vous pouviez servir de la poutine , ne serait-ce qu'une fois par année, je me sentirais comme chez-nous.

Espérant  monsieur que vous comprenez toute la fascination que suscite en moi votre pays idyllique, je demeure attentive à vos réponses et suggestions et votre future nouvelle arrivante.

Bien à vous,

Denise Trudel

mardi 30 août 2011

la misère des aliments

Misère de misère je n'arriverai donc  jamais à y voir clair. Est-ce la faute à mon père si j'aime autant le beurre ,  ça doit sûrement être génétique!

Dire que je me suis privée de lui pendant vingt-cinq ans. J'ai participé sciemment  à la guerre du beurre versus la margarine dès le début de mon mariage . Mon mari cardiaque de naissance  avait subi une angioplastie  trois ans plus tôt , la diététiste , l'Institut de Cardiologie au grand complet vous mettaient en garde sur les dangers du beurre. J'ai cuisiné à la margarine  high-tech et à l'huile de tournesol . Misère de misère le beurre est bien meilleur au goût! Avez-vous déjà dégusté de la tourtière faite avec une pâte additionnée d'huile de tournesol. Vous n'avez rien manqué si votre réponse est négative, le gras coulait dans l'assiette. Je  n'étais déjà pas trop fan de la tourtière traditionnelle alors vous pouvez vous imaginer mon dégoût de celle-là.

Misère de misère quel dilemme aussi avec le café et le thé! Le café excitant cardiaque donne des palpitations par contre il est un nettoyeur naturel de l'intestin, anticancérigène dit-on maintenant. Le thé qu'il fallait choisir vert pour toutes ses vertus antioxydantes a perdu quelques plumes au profit du thé blanc, plus rare et plus cher. Je me suis habituée aux thés de toutes couleurs après avoir testé le David 'thea, évidemment le fait que ce thé porte le  nom de mon fils a sûrement contribué à en rehausser la saveur.Le café et moi n'avons pas d'atomes crochus, je ne fais pas la différence entre un bon café au dire des experts et un autre plus médiocre. Je vous rassure, je sais reconnaitre l'eau de vaisselle.

Misère de misère, j'aime aussi le chocolat, ça doit être encore  génétique, ma grand-mère maternelle en raffolait et ne s'en privait pas. La chocolaterie La Foucade de St-Luc  fait un chocolat au miel et aux graines de sésame qui vous retient sur terre, il n'y a rien de comparable au Paradis. Le chocolat ne fait plus engraisser si consommé modérément,  est bon pour le coeur, protège de l' AVC, est aphrodiaque, un vrai bonheur. Même le chocolat au lait a retrouvé ses lettres de noblesse. On le gaspille pour les massages mais si ça vous tente de l'absorber de cette façon allez-y misère de misère.

Heureusement le poisson a presque toujours été un aliment qui faisait l'unanimité, omégas 3 à profusion. il fait les beaux jours de Louis mon cousin pécheur et pêcheur. Ah! J'oubliais le mercure misère de misère, y a rien de parfait et attention aux arêtes, tout à coup que...

De la bologne crue  en sandwich avec un peu de moutarde, c'est assez bon! Gare à la salmonellose toutefois . Ma mère la faisait aussi  frire avec du Beurre dans la poêle , accompagnée de patates pilées et de sauce brune, un vrai délice, Oui, vous pouvez ajouter du brocoli, aliment chouchou par excellence  mais je préfère les carottes et les petits pois misère de misère à cause de mes yeux.

Une bonne salade  arrosée d'huile d'olives de première pression, c'est le nec plus ultra de la gastronomie méditerranéenne. Il y a vingt ans on disait que l'huile d'olives faisait engraisser, avait un goût acide et coûtait trop cher.Vous pouvez accompagner votre salade de bons fromages au lait cru.
Sachez quand même que j'ai lu des choses ``ben meuchantes``sur le lait cru, misère de misère que c'est compliqué.

Le four à micro-ondes, une chance qu'il ne se mange pas car il parait , je vous le dis sous toute réserve  que certaines ondes...misère de misère n'allez surtout pas répandre la nouvelle!

Si vous êtes à table , je vous souhaite bon appétit!

lundi 29 août 2011

Esclave de sa liberté

Un jour il  fallut qu' ``en toute liberté`` je choisisse une profession, je terminais ma onzième année de scolarité.Le choix était relativement facile à faire: infirmière, enseignante, coiffeuse, secrétaire si je  choisissais de continuer à étudier.

J'aimais l'étude, apprendre de nouvelles choses, les sciences qui commençaient à se développer m'intéressaient  beaucoup. Je me voyais médecin; j'ai du revenir sur terre, mes parents n'avaient pas les moyens de me payer des études de médecine. Je songeai à devenir infirmière, les études  me convenaient, de plus  à cette époque les infirmières recevaient un petit salaire mensuel ce qui soulagerait mes parents.Il y avait un hic: j'avais une phobie de la mort, celle des autres. Les larmes me montaient aux yeux dès que j'évoquais le mot et toutes les émotions qui tournaient autour.

Il  ne me restait peu de choix, j'optai pour l'enseignement car j'aimais les enfants, les ados. Les cours se donnaient dans mon patelin  et je pouvais poursuivre les études jusqu'au doctorat après l'acquisition de mon premier brevet. J'ai travaillé l'été et les week-ends pour payer mes frais. J'ai d'abord obtenu un brevet B qui me donnait la permission d'enseigner au primaire et aux deux premières années du secondaire. Les soeurs de la Présentation de Marie m'engagèrent pour  enseigner au secondaire à des étudiantes à peine plus jeunes que moi, je continuais  mes études à temps partiel à Sherbrooke. En 1969 après mon mariage je retournai aux études à plein temps pour terminer mon baccalauréat à l'Ecole normale Eulalie Durocher affiliée à l'Université de Montréal.

Aussi surprenant que cela puisse paraître je n'ai jamais songé à faire de l'enseignement toute ma vie contrairement à mon mari qui en fit sa carrière .L'enseignement c'est aussi devoir faire de la discipline, celle-ci me donnait le trac de l'acteur, elle me causait des nuits d'insomnie.L'enseignement suscite les confidences, certaines m'ont plaçée dans une situation très inconfortable , j'étais tenue au secret mais je savais que j'aurais dû parler. Je me sentais impuissante et triste face à un tel dilemme.
J'enseignai aussi aux adultes, quelques- uns  qui étaient  chômeurs n'avaient pas eu le choix de leur retour aux études  et me faisaient payer par leur arrogance , leur manque de liberté.Je donnai également des cours privés à des étudiants victimes d'accidents , de maladies ou au prise avec des problèmes psychologiques. Je ne me suis jamais résignée à enseigner dans une polyvalente , beaucoup trop  ``usine`` pour mes valeurs.

Après quinze années d'enseignement , je devais passer à autres choses . Aussi quand des amies m'ont invitée à les joindre au magasin de produits naturels, j'ai hésité puis y voyant un défi je me suis impliquée à fond pendant dix ans, je pouvais continuer à apprendre ( certificat en gestion des affaires)
et reconnaître que  je préférais la Nature tout court à celle des produits.

Je n'avais toutefois pas résolu ma peur de la mort. Je choisis de l'affronter avant que la vie m'y oblige. La mère de ma belle soeur Pauline  est hospitalisée en phase terminale . Le travail de Pauline ne lui permet pas de passer de longues heures auprès de sa mère en semaine. Je lui offre deux jours de veille en semaine, mon horaire me le permettant. Je la veillai  ainsi pendant trois semaines. . La mère de Pauline n'est pas morte en ma présence, je venais à peine de la quitter...sa mort m'a appris à accueillir les émotions du moment comme elles venaient, sans paniquer  malgré les larmes. Cela m'a servi pour les trois personnes de ma famille qui sont décédées en ma présence par la suite .

J'ai fait depuis bien des choix en ``toute liberté`` mais je suis convaincue que j'ai été bien souvent esclave de ma liberté.

P.-S. Mille excuses à ma mère pour m'être enorgueillie de mes études elle qui me disait:  `` si tes études t'enflent la tête un jour , je vais te rabattre le caquet assez vite .``